Portrait de vin
Dans la Valpolicella, on appelle « ripasso » un processus traditionnel répandu consistant à ajouter à un vin rouge une partie du marc d’Amarone. Le sucre et les levures des peaux provoquent une nouvelle fermentation, qui augmente généralement la teneur en alcool d’un demi pour cent. Ce deuxième passage (« ripasso ») a donné son nom au procédé. Les peaux confèrent des couleurs et des tanins supplémentaires au vin, qui y gagne en intensité, en plénitude et en caractère. En outre, il acquiert les nuances de goût typiques d’un Amarone, mais pas sa forte teneur en alcool. On n’a commencé à commercialiser ce type de vin sur une grande échelle que dans les années 1980 et le Ripasso della Valpolicella ne bénéficie d’une DOC que depuis 2009. Le Ripasso « il Bugiardo » a la plénitude d’arôme de l’Amarone, mais en plus léger. Il est toujours assez puissant pour accompagner au mieux un plat consistant. Mariano Buglioni enrichit encore son Ripasso d’un peu d’Amarone. Il élève l’assemblage pendant 12 mois dans des tonneaux de chêne de 750 litres. « il Bugiardo », le menteur, doit son nom à une anecdote. À l’occasion de la présentation du premier millésime de Ripasso, un sommelier s’est écrié : « Se non è un Amarone, allora è un vino bugiardo ! »
se marie
À propos du producteur
Buglioni
En 1993, le chef d’entreprise textile Alfredo Buglioni acheta une maison de campagne entourée de terres, dont quelques vieux vignobles. Le domaine l’inspira et il se consacra à une passion qui sommeillait en lui : la viticulture. Les premières vendanges furent une fête entre amis. Plus tard, son fils Mariano fit du hobby de son père une occupation à plein temps. Il bâtit une cave de grand style, avec tout l’équipement nécessaire, et augmenta la surface cultivée. Celle-ci reçut en partie de nouveaux ceps – selon l’état actuel des connaissances, mais avec de vieux cépages indigènes. À chaque millésime, les rendements diminuèrent, les vins gagnèrent en puissance et en concentration. Mariano Buglioni réussit à amener le domaine parmi les premiers de la région. Son succès repose sur une culture proche de la nature et une vinification qui respecte les particularités traditionnelles de la région. Mariano Buglioni produit tout l’éventail des vins indigènes typiques : du grand Amarone au simple, mais toujours bon Valpolicella Classico. Ce dernier montre à l’évidence que l’idéal de qualité de Mariano ne se limite pas aux vins de prestige.
Le Vignoble
Mariano Buglioni
Italie, Veneto
1993
